Alors que la Force multinationale mixte (FMM) progresse dans l’opération Lake Sanity 2, les repaires de Boko Haram dans la région du lac Tchad, entre le Cameroun et le Nigeria, connaissent une augmentation des redditions. Récemment, 6 terroristes supplémentaires se sont rendus, déposant les armes du 17 au 27 avril 2024.
Le 17 avril 2024, un terroriste de Boko Haram âgé de 19 ans, nommé Alhaji Ali, s’est rendu aux troupes de la 403e brigade amphibie (Baga) du secteur 3 à Monguno, au Nigeria. Les premières enquêtes révèlent une affiliation depuis trois ans avec la faction Buduma de Boko Haram. Ali, originaire de Masarram sur l’île du lac Tchad et résidant à Duguri, a souligné le mécontentement croissant au sein du groupe.
Par ailleurs, le 25 avril 2024, 2 autres terroristes, Haoudou Sedik, 37 ans, et Kadja Ousman, 21 ans, se sont rendus à Blangua, au Cameroun, aux troupes du secteur 1 dans la région de Darak, au sud du lac Tchad. Les enquêtes révèlent leurs origines tchadiennes, résidant respectivement dans les localités de Kami-Wari et Kourea.
Les redditions se sont poursuivies le 26 avril, lorsque Mohammed Abdulraman, 38 ans, sa femme Sadiya et leurs deux enfants (âgés de 13 ans et un bébé), portant une grenade à main, se sont rendus à la 403e brigade amphibie du secteur 3 sur l’axe Kwatam Turare, Baga, Nigeria. Abdulraman, identifié comme fantassin depuis 2017 à Sharama, a cité la crise interne et l’influence de l’opération Nashrul Salam de la FMM comme raisons de leur défection.
De même, le 27 avril 2024, Yusuf Umaru, 25 ans, s’est rendu aux troupes de la 19e Brigade, secteur 3, à Kekeno, dans la zone de gouvernement local de Kukawa, dans l’État de Borno, au Nigeria. Au cours de l’enquête initiale, Umaru a révélé qu’il avait été enlevé par des militants de Boko Haram le long de la route Monguno-Maiduguri en 2020. Il a déclaré que pendant sa captivité, il avait été contraint de travailler comme magasinier dans l’un des camps du groupe terroriste situé sur les îles du lac Tchad.
La FMM appelle les autres terroristes de Boko Haram cachés dans les îles du lac Tchad et dans les communautés voisines à cesser les hostilités et à adopter la paix. Nous réitérons notre engagement à restaurer une paix et une stabilité durables dans le bassin du lac Tchad, en encourageant les terroristes à suivre le chemin de ceux qui se sont déjà rendus.
ABUBAKAR ABDULLAHI
lieutenant colonel
Chef de l’information publique militaire
29 avril 2024
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